EMPAIN, Baron Edouard, L.-J.
Né à Beloeil, le 20 septembre 1852, décédé à Bruxelles, le 22 juillet 1929.
Général-Major Honoraire.
Aide de Camp Honoraire du Roi Albert I, 1917-1919.
Directeur Général de l'Armement et des Services Techniques de l'Armée, 1917-1919.
Directeur Général de l'Armement et des Services Techniques dans la Position Fortifiée d'Anvers et des Deux Flandres, 1914-1917.
Grand Officier de l'Ordre de Léopold, Croix de Guerre 1914-1918 avec Palmes, Médaille du Roi Albert 1914-1918, Médaille Commémorative de la Campagne 1914-1918, Médaille de la Victoire.
Grand Croix de l'Ordre d'Isabelle la Catholique d'Espagne, de l'Ordre du Tigre Zébré de Chine, de l'Ordre de Saint-Stanislas de Russie et de l'Ordre du Nil d'Egypt, Grand Officier de l'Ordre de Charles III et de l'Ordre du Mérite Maritime d'Espagne, Commandeur de l'Ordre du Bain de Grande-Bretagne et de l'Ordre de la Légion d'Honneur de France, Croix de Guerre 1914-1918 avec Palmes France.
EMPAIN, Edouard-Louis-Joseph, Baron, industriel et financier, né à
Beloeil le 20 septembre 1852, décédé à Woluwe le 22 juillet 1929.
Fils aîné d’une famille de sept enfants, issue de François, clerc et
instituteur à Beloeil, Edouard Empain fait ses études moyennes au Collège
Saint-Augustin à Enghien. Il accomplit des études d’ingénieur tout en
gagnant son pain.
A vingt-sept ans, il entre à
Mais Empain avait de vastes projets. Afin de disposer des moyens
financiers pour les réaliser, il fonde en 1881
La traction vicinale était alors considérée comme une innovation
pleine d’aléas par les hommes d’affaires. En 1881, Edouard Empain fonde
Sous l’impulsion du roi Léopold II, Edouard Empain s’intéresse avec
d’autres financiers belges à la construction de la grande ligne transversale
qui relie les provinces occidentales de
A la même époque, l’intérêt d’Empain se porte vers la production
et la distribution de l’électricité. Il fonde en 1903
L’essor de l’entreprise coloniale du roi Léopold II était entravé
non seulement par les oppositions qu’il rencontrait en Belgique et à l’étranger,
mais encore par le manque d’audace des financiers belges, peu disposés à réaliser
des placements qu’ils estimaient trop aléatoires. Il est vrai que pour
remettre à la colonie de vivre et de se développer, les conditions
d’exploitation étaient sévères. Les sociétés étaient notamment tenues de
céder une part importante de leurs actions à la colonie. Le Roi trouva en la
personne d’Empain un financier disposé à collaborer au développement économique
du Congo. Empain fonde en 1904
La collaboration du roi et du financier devait s’affirmer dans un autre
domaine encore. Léopold II demanda à Edouard Empain de tenter un grand effort
pour assurer le développement de l’industrie électrique en Belgique et lui
permettre de lutter contre la concurrence étrangère. En 1888, Julien Dulait
avait créé à Charleroi
En collaboration avec d’autres groupes, il avait déjà créé les
Tramways de Caire. Il rêva de faire fleurir dans les sables du désert une cité
moderne. Il subventionna une mission dirigée par Jean Capart, chargée de
rechercher les ruines de l’ancienne Héliopolis. Les ruines ne furent pas découvertes,
mais en 1905 il construisit une cité moderne et fastueuse, la nouvelle Héliopolis.
En 1906, Empain fonde en France les Ateliers de Construction Electrique
de Jeumont.
En reconnaissance de son apport à l’œuvre colonial, le roi Léopold
II anoblit Edouard Empain en 1907 et lui accorde le titre de baron.
En 1914, la guerre éclate. Empain, nommé colonel, est chargé
d’organiser des transports rapides vers le front. Il s’y emploie avec son
personnel qu’il met à la disposition du gouvernement. Mais l’armée doit
battre en retraite. Elle est dépourvue d’équipements, de vivres et de
munitions. Le ministre de l’intendance crée des commissions d’achat à
Paris, à Londres et à New York. L’impulsion d’ensemble est confiée à
Edouard Empain et au lieutenant-colonel Theunis. En 1916, Empain est commissionné
général pour la durée de la guerre, et en 1918, il reçoit le titre de général
honoraire et d’aide de camp du roi.
La paix des armes acquise, Empain entreprend une guerre économique
contre l’hégémonie allemande dans le domaine de la production chimique.
Quelques usines belges appartenaient à nos voisins de l’Est. Empain leur
reprend les usines de Drogenbos, crée en 1919
En 1922, Empain fonde encore
Empain fit, après la guerre de 1914-1918, un don princier aux écoles
techniques des Universités de Louvain et de Bruxelles. Plus tard, il apporta également
d’importantes contributions à la construction du laboratoire des hautes
tensions et au Fonds National de
Selon la volonté du Baron Empain, sa dépouille mortelle fut inhumée le
11 février 1931 dans la crypte de
Paul Jeanjot – Biographie Nationale.