COPPENS de HOUTHULST, Baron Willy, Omer, François, Jean.
Né à Watermael-Boitsfort le 6 juillet 1892 et décédé à Berchem le 21 décembre 1986.
Lieutenant-Colonel Aviateur Honoraire.
Commandant de l'Aeronautique Militaire et Inspection Générale de la Défense Terrestre contre Aéronefs, 1934-1940.
Commandeur de l'Ordre de la Couronne et de l'Ordre de Léopold II avec Glaives, Officier de l'Ordre de Léopold avec Palme, Croix de Guerre 1914-1918 avec 27 Palmes et 13 Lions en Bronze, Croix de l'Yser, Croix de Feu, Médaille Commémorative de la Campagne 1914-1918, Médaille de la Victoire, Croix Militaire de 2ème Classe, Médaille Commémorative du Centenaire.
Grand Officier de l'Ordre Ouissam Alaouite Maroc et de l'Ordre Nichan-Iftikhar de Tunesie, Commandeur de la Légion d'Honneur de France, de l'Ordre de l'Etoile Noire de Bénin et de l'Ordre d'Isabelle la Catholique d'Espagne, Officier de l'Ordre de l'Aigle Blanc de Serbie avec Glaives et de l'Ordre des SS. Maurice et Lazare d'Italie, Chevalier de l'Ordre Virtuti Militari de Pologne, Distinguished Service Order et Military Cross de Grande-Bretagne, Médaille pour Mérite Militaire en Argent d'Italie, Croix de Guerre 1914-1918 avec 2 Palmes France, Croix de Guerre avec Croix en Or au Palme Portugal, Croix de Guerre 1914-1918 Italie et Croix de Guerre 1914-1918 Pologne.
Cinq Chevrons de Front, un Chevrons de Blessure.
Pilote, as de la guerre
1914-1918 aux 37 victoires, il était né à Boitsfort en 1892. Fils du peintre
Omer Coppens, dès sa jeunesse, il se passionne pour la moto et, pendant les
vacances passées en famille à
Vient 1914. Il s’engage
et est désigné pour les Grenadiers, mais il s’engoue pour les premiers
avions. Son choix est fait, mais son admission a l’aviation militaire lui est
refusée. Qu’importe, il obtient de prendre à ses frais un brevet de pilote
civil en Angleterre. Il le réussira à l’école de Hendon. Il passe ensuite
l’école militaire français d’Etampes. Une des épreuves du brevet de
pilote militaire consiste en un vol en altitude. Coppens en profite pour battre
le record d’altitude de l’époque. Le brevet réussi, le voilà, enfin,
pilot à l’Aviation Militaire Belge. Lors d’un vol d’entrainement, il ose
et réussit, à bord de son coucou, un raid sur Bruxelles. Il y salue ses
parents d’un joyeux battement d’ailes. Bruxelles en parle, Bruxelles se réjouit,
le moral de Bruxelles et du pays en est tout exalté !
Au cours de ses missions et
combats sur le front, il remarque que les ballons captifs allemands, échelonnés
entre 600 et 1000 mètres, règle le tir de leur artillerie, causant ainsi des
ravages parmi nos troupes au sol. Ce problème le touche. Il imagine une
technique d’attaque de ces ballons. Grâce à son intelligence doublée
d’une égale audace, il réussit à en abattre un nombre record.
Le 14 octobre 1918, le
dernier de ses ballons flambait, lorsqu une rafale de mitrailleuse lourde lui déchire
la jambe. Willy Coppens réussit cependant à ramener et poser son avion. Il est
transporté à l’hôpital de
Après la guerre, Willy
Coppens est nommé attaché militaire à Londres. Il y brille par sa distinction
et son esprit. Il s’y fait d’excellents amis. Mais il s’y morfond car il
voit que l’Aviation Belge végète, commandée par des hommes sans gloire,
sans imagination, sans audace.
Alors, Willy Coppens se
fait le chevalier qui fustige les faiblesses, les lacunes, les fautes. Il écrit
ses « reclassements ». Il y étale toute sa douleur de voir
l’aviation abatardie, mal traitée. Dans ses pages on sent un idéal et une
soif de grandeur meurtris. D’aucuns ont voulu n’y lire que de l’aigreur.
C’était plus commode que d’y découvrir une volonté de dépassement pour
une aviation fière, indépendante, parfaite comme un joyau.
Après Londres, Coppens reçoit
le commandement du 2ème Groupe de Chasse à Nivelles. Il est ensuite
désigné comme attaché militaire à Paris. Lorsque vient la guerre de 1940, il
vit retiré à Genève auprès de son épouse et ses deux enfants.
Durant la guerre, il
intervient via
Sa vie a été empreinte de
droiture, de courage moral et physique, d’un besoin de perfection, d’un
souci de grandeur. Il était un homme affable, courtois, distingué. Il avait
grande allure. Il savait se créer des amitiés solides et durables. Celle
notamment d’Esnault Peltrerie, le génial constructeur d’avions inventeur du
moteur en étoile et du système de commande des avions, un visionnaire de l’énergie
nucléaire. Celle surtout de l’As belge Jan Olieslagers, auquel il a consacré
un livre.
Il avait un esprit curieux,
une intelligence vive, une ironie parfois dure à force d’être brillante et
sans compromission. Son style clair comme sa pensée, vif, empreint de
clacissisme en fait un écrivain de choix.
Après la guerre, Willy
Coppens de Houthulst, nommé baron par le Roi, est revenu habiter
Peu avant sa fin, il
s’installa dans une résidence à Anvers où il put apprécier l’affection
et la fidélité de la fille de Jan Olieslagers son meilleur ami.
Ceux des aviateurs qui
furent égratignés par sa plume ont feint de l’oublier. Ils avaient trop intérêt
à se faire oublier eux-mêmes.
Le Baron Willy Coppens de
Houthulst a rejoint le grand ciel qui fut sa vie, presque seul comme il était
parti seul pour conquérir la gloire des As de l’Aviation.
MORTANE J. –
Fantassin rappelé au début de la guerre, Coppens fut rapidement tenté par l’aviation. C’est à ses frais qu’il dut conquérir en 1915 au Camp d’Henden en Angleterre son brevet de pilote civil et en 1916, il reçut à Etampes son brevet militaire. Il débuta comme pilote de reconnaissance et devint pilote de chasse à la fin de 1917. Le 18 février 1918, il survola Bruxelles à très basse altitude et le 10 mars, il pourchassa jusqu’à Gand un avion allemand « camouflé » en anglais. Son premier avion ennemie fut descendu le 25 avril, alors que Coppens était accompagné par son chef d’escadrille, le Capitaine Gallez. Le 8 mai il abattait deux ballons captifs sur Zarren et Houthulst. 35 victoires aériennes homologuées figurent au palmarès de Coppens entre le 25 avril et le 14 octobre 1918. Le 14 octobre 1918 il venait de remporter sa 35e victoire à Torhout, mais vers 6h30 du matin, il revint près de Dixmude, la cuisse fracassée par une rafale de mitrailleuse. On dut l’amputer.
LISTE DES VICTOIRES.
1. 25/04/1918 12hr20 Verkenningstoestel St. Joris
2. 08/05/1918 07hr10 Ballon Zarren
3. 08/05/1918 09hr55 Ballon Houthulst
4. 15/05/1918 08hr07 Ballon Houthulst
5. 19/05/1918 09hr45 Ballon Houthulst
6. 05/06/1918 06hr40 Ballon Houthulst
7. 09/06/1918 09hr22 Ballon Zonnebeke
8. 10/06/1918 07hr47 Ballon Ploegsteert
9. 24/06/1918 06hr45 Ballon Warneton
10. 24/06/1918 06hr46 Hannover CL Ploegsteert
11. 30/06/1918 06hr30 Ballon Bovekerke
12. 30/06/1918 08hr30 Ballon Gheluvelt
13. 30/06/1918 08hr34 Ballon Passendale
14. 14/07/1918 09hr30 Ballon Passendale
15. 16/07/1918 18hr55 Ballon Bovekerke
16. 19/07/1918 19hr20 Ballon Ruiterhoek
17. 20/07/1918 05hr57 Ballon Houthulst
18. 22/07/1918 07hr30 Ballon Geluwe
19. 22/07/1918 07hr31 Ballon Wervik
20. 22/07/1918 07hr34 Ballon Comines
21. 24/07/1918 19hr20 Ballon Ruiterhoek
22. 03/08/1918 07hr50 Ballon Reutel
23. 10/08/1918 06hr05 Ballon Leffinge
24. 10/08/1918 06hr25 Ballon Ruiterhoek
25. 10/08/1918 07hr45 Ballon Leffinge
26. 24/08/1918 14hr55 Ballon Ploegsteert
27. 24/08/1918 14hr57 Ballon Warneton
28. 03/09/1918 11hr02 Ballon Tenbrielen
29. 04/09/1918 09hr23 Ballon Wercken
30. 27/09/1918 11hr05 Ballon Leffinge
31. 27/09/1918 11hr06 Ballon Leffinge
32. 29/09/1918 10hr05 Tweezitter Leffinge
33. 02/10/1918 15hr20 Ballon Leffinge
34. 03/10/1918 08hr14 Ballon Lendelede
35. 05/10/1918 08hr20 Ballon Cruypenaerde
36. 05/10/1918 16hr00 Ballon Praatbos
37. 14/10/1918 06hr05 Ballon Torhout
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