DEFFONTAINE, Georges.
Né à Bruges, le 21 mai 1882.
Décédé en captivité à Forst (Allemagne) le 24 septembre 1940.
Lieutenant-général de l'Infanterie.
Commandant du 7me Corps d'Armée, 1939-1940.
Commandant des troupes de défense du Luxembourg et de Namur et la 4e Circonscription Militaire, 1939.
Commandant de la division des Chasseurs Ardennais, 1938-1939.
Commandant du 5me division d'infanterie, 1938.
Premier Sous Chef d'Etat-major général de l'Armée, 1935-1938.
Commandant du 1er Régiment de Ligne, 1934-1935.
Grand Officier de l'Ordre de Léopold et de l'Ordre de la Couronne avec Palme, Commandeur de l'Ordre de Léopold II avec Glaives, Croix de Guerre 1914-1918 avec Palmes, Croix de Guerre 1940 avec Palme (à titre posthume), Médaille de l'Yser, Croix de Feu, Médaille Commémorative de la Campagne 1914-1918, Médaille de la Victoire, Croix Militaire de 1re Classe, Médaille Commémorative du Centenaire.
Grand Croix de l'Ordre d'Orange Nassau de Pays-Bas, Officier de l'Ordre de la Légion d'Honneur de France et de l'Ordre de la Couronne d'Italie, Croix de Guerre 1914-1918 avec Palmes France, Croix de Guerre 1939-1945 avec Palme France (à titre posthume)
Huit Chevrons de Front.
A l'intérieur:
Son idéal était dans son Pays, toute sa vie s'y conforme. Fils et petit-fils d'officier, il se destine tout jeune au métier militaire. Sort brillamment de l'Ecole Militaire, Sous-lieutenant à 20 ans, passe à l'Ecole de Guerre, est breveté en 1911.
Fait toute la campagne 1914-1918 à la fameuse 3me division. Combat à Liège, Anvers, Haecht, Dixmude, Merckem aux offensives libératrices. Adjoint aux grands généraux, ceux-ci sont unanimes à vanter ses rares qualités militaires d'intelligence et de décision. Blessé, il reprend immédiatement son service.
Sa conduite lui vaut décorations et citations, dont celle-ci, à l'Ordre de l'Armée: « Officier animé des plus belles qualités militaires, aux front depuis 46 mois; a donné successivement au combat de Merckem, le 17 avril 1918, à la bataille de Stadenberg, les 27 et 28 septembre et au cours des combats livrés du 14 au 16 octobre entre la position St. Pieter-Beytem d'une part, et la Lys d'autre part, les plus grandes preuves d'activité, d'énergie et de calme courage. Est porteur de la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur, des Croix de Guerre Belge et Française, pour sa belle conduite au cours des combats d'octobre 1914. »
Rend des services éminents aux Alliés. Passe dans divers Etats-Majors. Chef d'E.-M. du III C.A. pendant 6 ans; 1er Sous-Chef d'E.-M. Gl de l'Armée pendant 3 ans. En mission à Londres, à Berlin, et en Suisse, s'en acquitte au mieux des intérêts du Pays.
Lieutenant-général en 1938, prend le commandement de la Div. des Chasseurs Ardennais, qu'il affectionne tant, puis au début de 1939 celui du VIIme C.A., avec lequel il défend héroïquement les positions près de Namur, puis celles de la Lys; livre les ultimes batailles d'Ardoye, où se trouvent réunis sous ses ordres les 8 dernières divisions de l'Armée.
Il est aux côtés du Roi lors de la capitalution. Le 5 juin , obligé, à Gand, de se séparer de ses hommes, il leur dit dans ses adieux: « Le Devoir a ses joies, il a ses heures pénibles, notre plus grande consolation est de l'accomplir; Faites toujours le vôtre, je vous promets de faire le mien. »
Il était craint pour son sens du Devoir et de la Justice; mais il était aimé pour sa bienveillance, sa bonté, son inébranlable courage.
Il fut, discret dans ses plus légitimes ambitions, oublieux de ses propres mérites, jusqu'au désintéressement le plus étonnant aux yeux des siens eux-mêmes. Il supporte vaillamment les souffraces d'un mal contracté en 1914-1918, mais qui s'aggrave en captivité et l'emporte, sans entamer son courage.
« Que personne n'exagère ses pleurs, disait-il, une grande consolation doit être que je meurs pour une belle cause, que j'ai une mort belle et digne. »
Il est mort chrétiennement, loin des siens, pour son Pays. Mais mort il n'est pas absent, car nos morts sont des invisibles, vivant près de nous heureux, n'ayant perdu ni une délicatesse de leur âme, ni une préférence dans leur amour.
Ses officiers ont dit de lui: « Le cher général Deffontaine, un des rares chefs complètement sympathique et dont le souvenir n'est terni par aucune ombre. »
Pour plus d'information:
http://www.canalc.be/content/view/4733/166/
http://www.actu24.be/article/complements/enterre_pres_du_camp_de_prisonniers/296891.aspx
http://www.actu24.be/article/namur_5000_rapatrier_deffontaine__un_espoir/313447.aspx