MOULAERT, Georges, B.-J.-M.
Geboren te Brugge op 19 mei 1875 en overleden te Ukkel op 17 september 1958.
Ere Reserve Generaal-Majoor.
Ere Vice Gouverneur-Generaal van Belgisch Kongo.
Groot Officier Orde van de Afrikaanse Ster, Koninklijke Orde van de Leeuw en Leopold II Orde, Commandeur Kroonorde, Officier Leopoldsorde, Oorlogskruis 1914-1918 met 3 Palmen, Herinneringsmedaille van de Afrikaanse Veldtocht in Zilver, Militair Kruis 1ste Klasse, Dienstster in Goud met 3 Staafjes, Herinneringsmedaille van het Eeuwfeest.
Commandeur Danebrog Orde Denemarken en Legioen van Eer Frankrijk, Honorary Companion Order of St. Michael and St. George Groot-Brittannië, Oorlogskruis 1914-1918 Frankrijk.
MOULAERT, Georges, Brunon, Joseph, Marie, Général Major Honoraire,
Vice-Gouverneur Général Honoraire du Congo belge (Bruges, 19 mai 1875 –
Bruxelles, 17 septembre 1958).
Entré à l’Ecole Militaire à l’âge de 17 ans, Georges Moulaert y
fait de brillantes études et sort de l’école d’application (58e
promotion d’artillerie et génie) avec le grade de sous-lieutenant du génie
en 1897.
Il est lieutenant aux Pontonniers et Torpilleurs en octobre 1901 quand il
offre ses services à l’Etat Indépendant du Congo.
Parti en janvier 1902 au Congo comme lieutenant de
Il s’attache au début de sa carrière à d’autres activités,
notamment des expériences de télégraphie sans fil et participe en 1903 à la
mission de délimitation de la frontière au nord de Manyanga.
En 1908, il est promu commissaire de district de première classe, en
1909 commandant du génie, en 1910 commissaire général.
De 1907 à 1915 Georges Moulaert, outre ses fonctions territoriales,
assume la direction de
Il développe la flotte, équipe le chantier de Léopoldville, organise
les postes à bois.
Il préconise la coordination des moyens de transport, idée de laquelle
naîtront successivement
Dès cette époque aussi Georges Moulaert a jeté les fondements du grand
Léopoldville. En 1911 déjà, il demandait le déplacement du port de Léopoldville,
trop proche des Rapides et sans possibilité d’extension, vers l’amont dans
la plaine de Kinshasa. Vingt ans plus tard, le port public fut déplacé à
l’endroit préconisé.
En 1914, Georges Moulaert se trouve à la tête de
En juin 1917, il rentre en France et assume le commandement du 1er
bataillon du 5e régiment du génie qui prend une part active à la
préparation de l’offensive de la forêt d’Houthulst. Le 20 août, étant au
front de l’Yser, il reçoit notification de sa nomination au poste de
vice-gouverneur général de la province de l’Equateur ; en novembre 1917
il se rembarque pour le Congo.
Aussitôt arrivé à Coquilhatville, Moulaert s’attaque à
l’organisation administrative, à l’aménagement des centres urbains, à
l’exploitation des richesses naturelles. Il visite successivement tous les
centres de la province et essaie de résoudre les nombreux problèmes qui se présentent.
Malheureusement, ses initiatives sont bridées par l’esprit centralisateur et
bureaucratique auquel il se heurte ; c’est pourquoi, en 1919 il quitte le
Congo sans attendre la réunion du Conseil du Gouvernement, estimant que les
gouverneurs de province n’y avaient pas la place ni l’influence revenant à
leurs fonctions.
A partir de ce moment, Georges Moulaert consacre son activité à
diverses entreprises industrielles congolaises.
Fin décembre 1919, il se voit confier par le ministre des colonies,
Louis Franck, les destinées des
mines domaniales de Kilo et de Moto. Ces mines sont situées dans un pays aux
trois quarts en dissidence, dépourvu de voies de communications ; le mode
d’exploitation est des plus primitif.
Sous l’impulsion de Georges Moulaert,
L’effort principal se porte sur l’équipement routier et sur la
construction d’une centrale hydro-électrique à Soleniana, inaugurée en
1924, d’une puissance globale de 1500 CV.
En quatre années, soit de 1920 à 1924, la suppression du portage est réalisée
et
En 1924, au retour d’un voyage d’inspection Georges Moulaert traverse
le Congo pour prendre le bateau à Matadi ; ce long voyage lui permet de
constater la carence des transports du Haut-Congo et la crise sévissant sur le
chemin de fer de Matadi à Léopoldville. Pendant cette crise des transports du
Bas-Congo, la voie du Nil reliée à l’Uele grâce à
Rentré à Bruxelles, Georges Moulaert est désigné comme secrétaire général
d’une commission chargée de l’examen de l’ensemble des transports de
En 1926,
De nouvelles centrales sont construites, la situation des travailleurs
grandement améliorée, le développement industriel poursuivi.
Georges Moulaert présidera aux destinées de cette société jusqu’en
1947.
Le 5 septembre 1928, il participe à la fondation de
Le 1er février 1929 Georges Moulaert participe à la
fondation de la société Symaf où il est désigné comme président du conseil
d’administration. Le 29 janvier 1932, il est parmi les fondateurs de
En 1935, Georges Moulaert visite Kalima qui est au début de son
exploitation minière ; la route Kindu-Kalima est à peine ouverte, le
lotissement de la localité est médiocre, les avenues très étroites. Georges
Moulaert dresse un programme de construction de bureaux, maisons, hôpital,
camps de travailleurs, etc…
Cette année 1935 voit la fin de la crise économique et le réveil du
Congo.
De 1937 à 1954 Georges Moulaert fut administrateur du Crédit Général
du Congo, devenu en novembre 1948
Le général Moulaert occupa en outre des fonctions actives dans
d’autres entreprises : président des sociétés Sogaz, Utexléo, vice président
de Tissaco, minière et géologique du Zambèze, administrateur de Socotex,
administrateur puis administrateur honoraire de
Membre de l’Institut Royal Colonial (actuellement Académie Royale des
Sciences d’Outre-Mer) depuis la fondation de cette Académie il en assuma la
présidence en 1943.
Durant toute sa carrière coloniale, exceptionnellement longue et féconde,
Georges Moulaert n’a cessé de lutter pour tout ce qui touche aux problèmes
coloniaux : politique indigène, sociale, industrielle. Il s’intéressa
particulièrement aux transports car pour lui « communiquer et transporter
c’est coloniser ».
Il ne perdit jamais de vue les implications humaines de l’action
militaire, administrative ou économique. Ses instructions pour les officiers
(1917) « pour conduire les soldats il faut avant tout les comprendre »
font écho à la circulaire concernant la politique générale (Coquilhatville
janvier 1918) : « pour mettre en valeur cette grande richesse que
constitue la population, il faut avant tout améliorer les conditions de vie ».
Auteur de nombreux articles et études traitant de questions de
l’actualité coloniale, il collabora assidûment à l’Echo de
Parmi ses nombreuses publications quatre évoquent les problèmes qui
furent ses centres d’intérêt : en 1934, Campagne du Tanganyka ; en 1938, Problèmes coloniaux d’hier et d’aujourd’hui, 38 années d’activité coloniale ; en 1948, Souvenirs d’Afrique ; enfin, en 1950, Vingt ans à Kilo-Moto.
R. Vanderlinden – Biographie Belge d’Outre-Mer.